Présentation de l’édifice

Présentation de l’édifice

L’église Saint Thiébaud est située à l’écart du bourg, au sud-est du village. Elle a été inscrite en totalité à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, par arrêté du 8 février 2006, ainsi que le mur du cimetière qui l’entoure, par arrêté du 2 août 2006.

Dispositions générales

L’église Saint-Thiébaud est orientée. Elle comporte une nef à un vaisseau de trois travées. Le choeur est composé d’une abside à trois pans disposée dans le prolongement de la nef. La nef est surmontée de voûtes d’arêtes séparées par des arcs doubleaux reposant sur des pilastres sans bases ni chapiteaux. Le choeur est également couvert par une voûte d’arêtes adaptée à sa forme polygonale.

L’église possède un clocher-porche attenant à la deuxième travée de la nef, du côté nord. Une sacrsitie est située au nord-est de l’église, au droit du clocher et de la troisième travée de la nef. Un réduit est disposé au nord-ouest de l’église, au droit du clocher de la première travée de la nef. Cet espace comporte un escalier d’accès au clocher et aux combles.

L’église possède une toiture à 6 versants : deux versants principaux, 1 croupe au droit de la façade ouest et 3 croupes au droit de l’abside. La sacristie et le réduit sont couverts dans le prolongement des versants principaux de l’église. Le clocher est surmonté d’un dôme franc-comtois.

La façade ouest de l’église comporte un portail surmonté d’un porche en appentis.

L’église est éclairée par de larges baies en plein-cintre. L’abside ne possède pas de baie d’axe car elle comportait un retable.

L’intérieur de l’église est très sobre. Le décor était principalement concentré sur le mobilier qui a été déposé en conservation, en raison de l’état très dégradé de l’édifice. Les parements intérieurs de l’église sont entièrement blancs, mais ils laissent apparaître dans les zones de lacunes d’anciennes peintures constituées d’un fond ocre jaune et de faux-joints brun foncé.

La nef comprenait un plancher en bois qui a été déposé. Le choeur comporte un dallage en pierre conservé en place.

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Principaux repères chronologiques :



XIIIe siècle

Construction du château de Sainte-Anne, qui appartient à la famille de Chalon jusqu’à la conquête de la Franche-Comté au XVIIe siècle. Une église est construite dans son enceinte.

XVIe siècle

Le château de Sainte Anne est une des principales places fortes de la province.

XVIIe siècle

1677 Le château et le bourg sont rasés sur ordre du roi Louis XIV.
Les habitants s’installent sur le plateau de Dournon et ils créent le nouveau Sainte-Anne, alors nommé Sainte-Agnès.

1688 Sainte-Agnès se compose de 9 maisons.

1689 Construction d’une église près du nouveau Sainte-Anne. Cette église isolée se compose de deux travées, d’un choeur et d’un clocher-porche.

XVIIIe siècle

1779 L’église présente des problèmes de stabilité structurelle. L’architecte Vieiey, établi à Salins, dresse un " Plan élévation cotte et dimention de l’église du nouveau Sainte-Anne, et des réparations à y faire... ". Ce document graphique comporte également un descriptif des travaux de réparation et d’extension de l’édifice : construction des contreforts, réfection des voûtes de la 3ème travée et du choeur, positionnement des " ancres en étrier " dans la charpente, construction d’une sacristie, d’une cage d’escalier pour accéder au clocher et de murs latéraux pour un porche " chapiteau " au devant de l’église, création d’une porte extérieure au bas du clocher, et reconstruction de la charpente du clocher en forme de dôme à l’impériale.

Ces travaux ont bien été réalisés pour l’essentiel. La date " 1781 " sur le nouveau portail du clocher en indiquerait la fin.

XIXe siècle

1801 La paroisse de Sainte-Anne est déclarée succursale, mais elle n’eut jamais de prêtre à demeure.

1830 L’église est rattachée à la paroisse du Crouzet.

1841 La cloche est refondue par Borne.
Beffroi refait à neuf en bois de chêne.
Porche de l’église reconstruit en tuiles.
Escalier refait à neuf en bois de chêne.

1847 Le conseil municipal demande l’érection de l’église en chapelle vicariale et s’engage à construire un presbytère, sans suite.

1855 Le village de Sainte-Agnès redevient Sainte-Anne.
La couverture en bardeaux de l’église est remplacée par une couverture en tuiles.

1898 Pose de tirants métalliques pour soutenir les voûtes après le constat de fissures.
Réparation des contreforts du clocher. Exécution d’un béton dans la sacristie en remplacement du plancher pourri.

XXe siècle

1933 Reprise en béton du côté sud du choeur.

Problèmes récurrents de stabilité des structures de l’édifice.

1979 Le maître-autel avec son tabernacle tournant du XVIIIe siècle est classé parmi les Monuments Historiques.

Sources :
COURTIEU Jean, " Dictionnaire des communes du département du Doubs ".
Archives Départementales du Doubs.
Documentation de la DRAC de Franche-Comté.



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Livre : L'église Saint Thiébaud du village de Sainte Anne

L'église Saint Thiébaud du village de Sainte Anne

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Ajouté le 30.10.2022